Le calvaire
de Corinne




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Les dernières semaines

Début novembre 2008, une nécrose est apparue à la base de la langue. Aucun traitement ne fut efficace pour la nettoyer. Une endoscopie fut faite ainsi qu'un scanner qui confirma à l'équipe médicale que le cancer continuait son oeuvre meurtrière.

Le 14 février 2009, Corinne faisait une hémorragie massive à la gorge qui nécessita une intervention d'urgence pour ligaturer son artère.

Le 17 février 2009, j'apprenais qu'il n'y avait plus de solution thérapeutique pour guérir Corinne et que son espérance de vie était de quelques semaines, voire quelques mois selon sa résistance.

Afin de faire dégonfler sa langue qui ne cessait de grossir, elle recevait d'importantes doses de corticoïde.

Certains matin, sa langue était tellement gonflée qu'elle lui empêchait de fermer complètement la bouche et de parler. Sa plus grande frayeur était de mourir étouffée par un violent oedème de la langue.


A la fin du mois de novembre 2008, le poids de Corinne est descendu à 38 kg pour 1m69.

En janvier 2009, pour son confort (!) il a été décidé de lui poser une sonde gastrique au travers de l'abdomen.

Malheureusement, elle allait connaitre durant trois mois des fuites incessantes qui lui ont brisées le moral, des infections et quatre interventions avant le retrait définitif de ces sondes inefficaces.

La fuite de la sonde gastrique

Le 2 avril 2009 elle subit une nouvelle intervention pour l'implantation d'un nouveau polysite d'injection veineuse dans la poitrine pour la nourrir et lui permettre de vivre du mieux possible les derniers mois de son existence.

Polysite ou chambre à cathéter implantable

Dans le carton gauche :

perfusion, aiguilles, pochons de solutions injectables pour l'administration des médicaments par voie veineuse (corticoïdes, antibiotiques ...)


Dans le carton de droite :

compresses, pansements et médicaments solides (morphiniques, anticoagulant ...)
Le stock de médicaments au dernier soir

Les doses imprtantes de corticoïdes ont provoqué une importante atrophie musculaire dont Corinne était victime au point de ne plus pouvoir se lever seule de notre lit, de sa chaise, des toilettes.

Marchant avec difficultés, reliée à sa pompe, elle n'est pas sortie de notre logement durant les dernières semaines de sa vie à part pour ses rendez-vous et interventions à l'hôpital.

Malgré tout ça, elle luttait pour ne pas nous inquiéter d'avantage.
Son dernier repas inachevé

Les denières semaines du mois de mars 2009, nous avons eu de très pénibles conversations durant lesquelles elle parlait de notre avenir, pas du sien car elle savait que sa fin était proche.

Elle nous démontrait chaque jour à quel point elle nous aimait en nous faisant rire tandis qu'elle pleurait en cachette.
Nous faisions semblant de ne pas remarquer ses yeux rougis et pleurions de notre coté.

Elle s'excusait de ne plus rien faire à la maison sauf de tricoter et de rester devant la télé qu'elle ne regardait pas vraiment.

Elle parlait de demain, de ce qu'il faudrait faire...
La pompe au soir de sa mort

Auteur/Editeur : dcsp93@yahoo.fr - Tous droits réservés - mai 2009