Le calvaire
de Corinne




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"La vie doit continuer pour vous quand je ne serai plus là et vous devrez être heureux."


Mon Amour,

Tu me manques beaucoup. Je voulais tout changer à la maison mais je n'ai presque rien fait.
Je n'arrive pas à faire ce que je veux.
Ton manteau et ton sac sont toujours sur ta chaise où j'ai du mal à m'asseoir.
J'ai rempli deux sacs avec ton linge, celui dans lequel je n'aimais pas te voir. Jusque là impossible de m'en débarrasser.
Pour tes autres vêtements, je les ai mis dans les valises en attendant de les ranger proprement, un jour quand je serai mieux.
Je te cherche aussi dans mon camion. J'aimerai tellement pouvoir te prendre la main ou sentir ta tête contre ma cuisse lorsque tu t'endormais sur tes coussins.
Mes amis sont formidables même s'ils ne peuvent pas toujours m'aider à penser à l'avenir ou au présent.
J'ai eu aussi beaucoup de messages de tes amis et collègues. Je ne leur ai pas toujours répondu mais je le ferai bientôt maintenant je me sens prêt à leur parler de toi même si j'ai encore de gros coups de blues. Je me réfugie dans mon monde, solitaire.
Il faut que je me secoue un peu pour aller de l'avant. Je dois aussi m'occuper de ma santé et de mon avenir professionnel.
Je dois aussi m'occuper de Pascal qui continue de vivre comme avant sans rien faire pour son avenir.
Stéphane m'inquiète un peu, il est trop loin pour que je puisse me rendre vraiment compte de ce qu'il vit de son coté mais Aline me renseigne en douce. Elle est adorable, me voilà bien avec trois jeunes filles maintenant.
Le Gros revient à la vie petit à petit. Je crois qu'il a compris que tu ne seras plus là pour lui.
Christine, Claude, Sandrine, Carine, Christophe, Carole, Noël, Ophélie, Armonie, Hélène, Brigitte, Fanny, Ugo, Lucie, Lyne, Arnaud, Sandrine, Régis, Sollène, nous soutiennent et souffrent aussi de ton absence. D'autres surement aussi.
J'aimerai t'écrire des mots et des lettres même si tu ne les reçois jamais pour te dire combien je t'aime et que tu me manques.
Quel dommage que nous n'ayons pas trouvé plus de temps pour vivre notre bonheur et nous rapprocher d'avantage avant que tu ne sois malade.
Malgré nos souffrances nous avons su nous aimer encore plus. Jamais je n'oublierai tes derniers gestes d'amour lorsque tu as écrit au mur de ton sang ton amour pour moi.
J'ai dit aux enfants que tu avais écrit que tu nous aimais. Un petit mensonge qui n'en est pas un vraiment puisque tu les adorais, je le sais.
Je n'oublierai jamais ces 2 dernières semaines durant lesquelles j'ai senti ta peur et ta lassitude. Ton ras le bol de te battre et de souffrir. Ta panique à l'idée que j'allais reprendre le travail, de te retrouver seule...
On aurait du faire un journal, prendre des photos, faire des vidéos parce qu'on a presque rien de notre vie commune.
Je vais m'occuper de la maison cet après-midi. Linge, vaisselle, ...
Je t'aime.



18-08-2009


Auteur/Editeur : dcsp93@yahoo.fr - Tous droits réservés - mai 2009